Le tour du monde de Dino pour EnzoF1.com
#07 – Dino reste à quai... bec ! 
Enzo : C’est à une victoire historique à plus d’un titre que le public venu en masse à Montréal et réuni inhabituellement en masse devant les radio-transistors de Monte Carlo, a pu assiter. En effet, non content d’apporter à son pays la première victoire d’un pilote polonais en F1, Robert Kubica honore BMW, l’écurie qui a su miser sur ce diamant brut, alors que Renault lui préférait Nelson Piquet Junior, d’une première victoire dans la catégorie reine en tant que constructeur, et de son premier doublé, grâce à Heidfeld. Sans plus tarder, retrouvons Dino en direct de Montréal. Alors, Dino, encore une fois, le spectacle a été au rendez-vous ?
Une voix : Dino ? C’est qui ce guy là ?
Enzo : Allo, Dino ?
La voix : Mais si je vous dis que c’est pas Dino qui cause là, Tabarnak.
Enzo : Dino, c’est encore une de tes blagues pour éviter de nous dire que t’as encore foiré ton coup ?
La voix : Un joke ? Quel joke ? De quoi tu m’cause, maudit français ? T’aurai pas boucané de la mari toi ?
Enzo : Désolé, mais je ne vous comprends pas très bien.
La voix : Ecoute, le gars, tu m’a l’air twit, limite deux watt, mais t’vois j’ai du pain sur la planche et si tu keep going comm’ça, j’vais avoir les baguettes en l’air.
Enzo : Les baguettes en l’air ?
La voix : Ouais, tu commences à m’énerver, le français, après la journée qui vient de s’éteindre, j’ai les yeux dans l’même trou et l’estomac dans les talons.
Enzo : Non, mais en fait je cherche Dino, il est envoyé spécial pour le site enzoF1.com.
La voix : Ah oui, le Dino d’enzof1.com ? C’est toi le Ptit Jo conaissant qui fait les p’tits moules à têtes qui parlent ? C’est le fun ça !
Enzo : Merci, mais Dino ?
La voix : On l’a pas vu de la fin d’semaine. Y parait qu’il est plus licencié, mais il a du guts, le gamin.
Enzo : Du guts ? Plus licencié ? Je ne comprends rien.
La voix : Ouais, il a du cran, mais c’est pas qu’il butche son travail, c’est juste une bad luck.
Enzo : Ah, la bad luck, ça je connais, et, en effet, il en a plein à revendre de la bad luck. Vous sauriez pas par hasard où je pourrai le trouver.
BIP ! BIP !
Enzo : Ah, bah tiens, justement, double appel, je sens que ça doit être notre ami Dino. Merci monsieur… euh… le québécois et désolé de vous avoir dérangé. Allo ?
Dino : Ah bah enfin, tu réponds ! Ca fait un quart d’heure que j’essaie de t’appeler !
Enzo : C’est justement ce que je faisais et figures-toi que je ne suis pas tombé sur toi… pourtant c’est ton numéro de portable.
Dino : Ah, oui… je l’ai perdu…
Enzo : Arrêtes Dino, pour une fois, ne tourne pas autour du pot et dit nous ce qui t’es arrivé.
Dino : Rien, j’ai juste perdu mon portable.
Enzo : Celui qui nous a répondu nous a dit ne pas t’avoir vu du week-end !
Dino : C’est parce que j’ai commencé la course dans les tribunes et j’ai dû perdre mon portable là, mais comme j’ai fini la course dans le paddock.
Enzo : Donc, tu as vu la course ?
Dino : Oui, oui, j’ai tout vu.
Enzo : Donc, tu sais qui a gagné ?
Dino : Même sans avoir vu la course, difficile de ne pas le savoir. D’ailleurs, on va faire court si ça ne te dérange pas, je dois retrouver, Robert, David et Kimi dans un pub après, pour fêter ça !
Enzo : Kimi va fêter la victoire de Robert Kubica ?
Dino : Oh, bah tu sais, ici tout le monde est content qu’il ai gagné, c’est une tellement belle histoire, dire qu’il y a un an, sur ce circuit, on l’a cru mort pendant quelques secondes. Pour tout te dire, j’en ai eu les larmes aux yeux.
Enzo : C’est vrai que c’est fantastique pour Kubi et tellement attendu après le début de saison qu’il nous a offert. Mais tu es sûr que Kimi sera là ?
Dino : Pas spécifiquement pour fêter la victoire de Kubica, mais là où il y a de l’alcool…
Enzo : Ah, je vois… Et apparemment, il ne te tient pas rigueur de la déroute de Monaco.
Dino : Ouais, dès qu’on est arrivé ici, il est venu me voir à l’hôtel pour qu’on discute… De toute façon, après ce qu’il s’est passé dans les stands, je suis le dernier de ses soucis.
Enzo : Justement, parlons-en, de cet incident. Il y a un début de polémique, autour notamment du règlement Safety Car mais aussi de la pénalité infligée par les commissaires à Lewis et Nico.
Dino : C’est vrai qu’un ravitaillement façon Nascar ou Indy car en F1 avec une sortie de pit digne d’un twingo a n’importe quel carrefour, c’est stupide, mais voilà, y a un règlement… et un feu rouge. Pourtant, Lewis est habitué à voir rouge devant lui.
Enzo : Oui mais la pénalité n’est-elle pas un peu dure, notamment comparée à Raïkkonen qui a tapé Sutil à Monaco. McLaren crie au traitement de faveur.
Dino : Et leur 5ème place dans la pitlane, c’est pas du traitement de faveur ? Qu’on compare ce qui est comparable. Raïkkonen, à Monaco c’est un incident de course qui arrive souvent : il perd le contrôle, tape la voiture de devant, bref, un non évènement en course automobile, sinon, à Bahreïn, quand Lewis percute Alonso, il doit lui aussi prendre une pénalité. Là, il y a un feu rouge, il ne s’arrête pas, c’est une pénalité, qu’il tape Raikkonen, ca n’est qu’une conséquence… bien heureuse pour eux d’ailleurs, parce que Kimi pouvait gagner la course.
Enzo : C’est vrai qu’en plus, Williams n’a rien dit de son côté, et Rosberg s’est contenté de dire que c’est mérité. Donc, une fois les gros bras sur la touche, la course est devenue ouverte…
Dino : … et plus intéressante, parce que franchement, au début, j’ai cru m’endormir.
Enzo : Alonso pouvait espérer un podium…
Dino : Oui, et comme d’habitude, ce n’est pas de sa faute s’il échoue. En interview, il a accusé la stratégie de Renault, mais bon il oublie de dire qu’il a pas fini la course, donc la stratégie n’est pas la première fautive de son mauvais résultat.
Enzo : De toute façon, les Renault n’ont pas été à leur avantage du week-end, en dehors de la bonne qualification de Fernando.
Dino : Ah, parce que tu comptes encore la voiture de Piquet ? Ah, oui c’est vrai, il a fait son premier dépassement de l’année… sur un Toyota. Désolé Nelson ! Il va pas me manquer celui là.
Enzo : Eh bien, Dino, tu sais, je suis franchement épaté.
Dino : Par quoi ?
Enzo : Bah, ta chronique fiston ! C’est la première fois que tu nous en dit autant sur le Grand Prix. Je… euh… je suis fier de toi.
Dino : Enzo ! Non…
Enzo : Vraiment, Dino, j’étais sûr que tu te ramasserai encore, mais je dois te faire mes plates excuses devant tous nos fans.
Dino : Ecoute… Enzo… euh… Je ne t’ai pas tout dit…
Enzo : Je craignais que tu me dises ça…
Dino : Ouais, je ne mérite pas ta fierté et tes excuses. J’ai été pitoyable dès le début. Tu sais, je crois que je devrais arrêter ma chronique, rendre notre accréditation à la FIA…
Enzo : Non ! Tu apprends, fiston, c’est normal que tu doutes… attends… rendre notre accréditation… pourquoi en venir à une telle extrémité ? Oh, non ! DIIIIINO !
Dino : Quoi ?
Enzo : Arrêtes de nous mentir… tu essayes de nous cacher quelque chose, on en a pris l’habitude. Tu as perdu ton accréditation avec ton téléphone portable et tu n’oses pas nous le dire, c’est ça ?
Dino : A quoi bon, tu vas t’énerver si je te le dis…
Enzo : Ah ! Ah ! Je le savais. Je le savais. JE… LE… SAVAIS. Comment t’as fait ton coup cette fois-ci ?
Dino : Bah en fait, après ce qu’il s’est passé à Monaco, les pilotes se sont réunis, avec les chefs d’écuries, et les membres de la FIA. Ils ont fait un vote de confiance à mon propos et j’ai perdu… un peu comme Mosley mais le trip nazi et la victoire en moins.
Enzo : Il fallait que ça arrive un jour Dino… reconnais-le.
Dino : Oui, c’est bon, je sais. J’ai dû me taper le Grand Prix à la télé en québecois, inutile d’en rajouter.
Enzo : Tu sais tous les efforts qu’on a du faire pour obtenir cette accréditation…
Dino : Ah, mais l’accréditation, on l’a toujours… c’est juste que je suis interdit de circuit jusqu’à nouvel ordre. D’ailleurs, je ne dois plus approcher personne qui ne soit en rapport avec la Formule Un à moins de 100 mètres. Il va falloir trouver quelqu’un d’autre pour y aller à ma place… je suis vraiment désolé.
Enzo : Bon, bah on ne perd pas notre accréditation, c’est le principal. Et toi, tu me sembles assez durement puni comme ça. On s’y attendait de toute façon. Aller, les amis, on vous donne rendez-vous dans 15 jours, pour le Grand Prix de France… avec un nouvel envoyé spécial.